L'Atelier de Kaesryn

Ses contes | Sa gallerie

 

De la vie sans retour

Léthargie et devenir , sans un souffle dans le coeur
Un être erre en cette Nuit , à la recherche de lui même
Quel est son véritable visage ? Il ne sait que douleur
Oublié les battements , tourmenté oedéme

Entre vie et mort , permanente dérive
Couler et se noyer dans l'océan des autres
N'être plus qu'une Ombre qui s'accroche aux rives
N'être qu'un fantôme parmi ces autres

Souffle qui plane entre les branches brisées
Doux murmure sans échos ni consistance
Un visage sombre et las , aux joues émaciées
Il n'est plus que dur complaisance

Le sang , fluide vital ne coule plus vraiment
Il n'est qu'oubli et tension , sentiment ...
Oubli de ce qu'avant pouvait être une vie
Oubli de ce qu'avant pouvait être ici

Planant encore sur les émois passés
Caricature mouvante d'un lointain décu
Sans souffle , sans vie aucunement mue
Par un simple coeur battant trépassé

Main tendue , appel à l'aide reconnu
Un espoir se dessine , enfin vaincu ?
Mais laissons le sort et la Vérité prendre amertume
Ce feu d'émotion , flux et fléau consume

Se nourrir pour continuer encore
Se sentir victorieux , plus fort
Mais perdre pied et perdre tête
Et la vie retrouver , vie de quête

Eternel incompris parmi les siens
Se retourne vers une famille singulière
Celle d'une Nuit perpetuellement en guerre
Celle qui ne s'incline devant rien

L'essence d'un conte ou d'un rêve anobli
Le petit rien qui pousse plus loin
Ce qui reste encore de la vie
Dans une marque tendre et de soin

Mais déjà le coeur ricane
Déjà la force se révèle enfin
Il se retourne alors vers les siens
Il se redresse vers les mânes

Tirer puissance d'un flot de sang
Tirer aisance d'une poignée de main
Et pouvoir convaincre le soutien
De partir en guerre contre les vents

De la vie sans retour les sens éveillé
La Nuit apporte son souffle doux
Effleurement d'un croc sur un cou
Et vivre encore non limité


De l'harmonie

Longue l'attente du héros retrouvé
Et porter une pierre à l'édifice précieux
L'espace d'un instant toucher pied
Le temps d'apprendre le merveilleux

La Gloire à surprendre l'être en son milieu
Sentir qu'on est petite Ombre parmi les Nuits
Et encore soutenir le regard dédaigneu
Regard sans vie d'un être anéanti

Continuer encore , aller toujours plus loin
Vers cet horizon étrange , tracé indistinct
Recherche des sens et de ce périlleux destin
D'un être qui fut et par instinct

Le rejoindre dans les méandres d'une folie
Le retrouver soudain clairvoyant et pensif
Comprendre la douleur que son coeur hâtif
Camoufle derrière un regard sans vie

S'étendre sur une plage entre les branchages
Pour méditer sur un commun accord
Un compromi , rituel de mages !
Souffle décu et repentir de morts

D'une Chimère au destin fragilisé
Une soeur si récemment retrouvée
Une nouvelle vision du monde
Sortant de terre , des cris sourds grondent

Reprendre la route bientôt
Si proche que l'urgence se perd
Peur d'un regard sévère
Mais pourra partir loin du complot


D'un homme sans Ombre

Fleur Venimeuse contre Fleur Fragile
L'univers ouvre ses bras comme bouche béante
L'éclat du sang , carmin aux lêvres futiles
Le voile d'Ombres s'intensifie , clémentes

Vide Perceptif contre Vide Chimérique
Un pas avoué vers ce monde des rêves
De son imposante présence tyrannique
Il raye d'un trait de glace sans trêve

Douleur Inconnue contre Douleur Permanente
Le Sombre se dresse et veut se protéger
Il s'échappe maintenant , ce peut il qu'il sente ?
Mais le coeur enregistre pour l'éternité